Mental et mouvement intimement liés
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un processus que je trouve important : le mouvement, le mouvement libre, non dirigé, intuitif et profondément connecté au ressenti.
C’est vraiment quelque chose de fascinant et j’ai retrouvé beaucoup de similarité entre l’humain et le cheval. J’ai commencé ce processus avec une danseuse et chorégraphe spécialisée en santé utérine (Jade Maya pour ceux qui la connaissent).
J’ai commencé à travailler avec elle parce que la voir bouger et être dans son corps correspondait exactement à ce que je voulais ressentir dans le mien. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, je n’avais jamais fait de danse de ma vie car je trouvais ça terriblement ennuyeux d’apprendre à imiter quelqu’un (même si maintenant j’ai un peu changé d’avis là dessus, c’est tout de même pas le mouvement que je préfère).
Comme beaucoup, j’étais convaincue d’être nulle en danse mais je voulais être capable de pouvoir danser devant mon copain sans être gênée ou mal à l’aise ou avoir besoin de consommer de l’alcool. C’était mon intention de départ.
Au fil des séances je me suis rendue compte que ce qui bloquait le mouvement était en fait rarement mon corps, c’était ma tête. Mes pensées et toutes les voix qui s’étaient cristallisées sur certaines parties de mon corps. Et plus je plongeais en moi, plus mon corps se libérait.
Au fil des mois mes pensées ont évolué, et j’ai atteint ce que je voulais : danser devant mon copain sans gêne. J’ai même pu danser avec toutes les femmes présentes à l’immersion de Jade. C’était un gros défi pour moi, mais mentalement je me sentais plus solide alors mon corps essayait de nouveaux chemins. Et non je n’étais pas non plus en train de twerker comme une folle, mais mon corps bougeait à côté d’autres corps sans que j’ai peur ou que je me sente menacée : c’était déjà beaucoup pour moi.
Là où je veux en venir c’est qu’avec nos chevaux c’est la même chose. J’observe beaucoup Tic Tac (le beau roux à la tête blanche) car il reste encore parfois un mystère pour moi, et plus je l’observe plus je vois qu’avec mon manque d’expérience j’ai brimé son expression : chose que je lui ai beaucoup reproché plus tard. J’ai reproduit sur le lui, ce que j’avais vécu.
Et aujourd’hui petit pas par petit pas je lui redonne confiance dans sa capacité à être dans son corps, à s’en servir, à bouger dedans. Pas uniquement pour faire des exercices, mais pour qu’il trouve ça fun et agréable.
Avoir marché ce chemin m’aide beaucoup à avoir plus d’empathie envers lui. S’il ne bouge pas, c’est que son cerveau ne l’y autorise pas. Et parfois des déclics magiques se produisent et il débloque le mouvement.
En extérieur par exemple il bouge et est beaucoup plus dans son corps qu’en carrière : le sol le stimule d’avantage, il ressent des émotions positives qui l’aident à déverrouiller son corps.
Ce retour au corps me fascine, me passionne et me donne le goût d’accompagner mes chevaux dans la joie libre du mouvement.
Si toi aussi tu as rencontré ce genre d’expériences, n’hésite pas à m’écrire pour me partager ton histoire je serai ravie de l’entendre.
Plein d’amour dans ce processus, n’oublie pas, tu n’es pas seule !