Le travail en liberté

Aujourd’hui j’ai envie de vous parlé de mon amour pour le travail en liberté avec les chevaux. J’ai l’impression aujourd’hui que c’est vraiment ça qui m’intéresse le plus dans ma relation avec mes chevaux. J’aime pouvoir les voir bouger, interagir avec eux en étant au sol me procure autant de plaisir que d’être sur leur dos.

J’aime toujours autant monter, l’un n’enlève pas l’autre. Et j’ai même l’impression que le fait de travailler en liberté avec mes chevaux me rapproche d’eux et renforce les liens que nous avons.

Avant toute chose j’aimerai clarifier ce qu’est pour moi la liberté : c’est un espace dans lequel le cheval a le droit de dire non autant que oui. Où il est possible pour lui de faire un choix et de choisir d’être avec moi, dans ce que je lui propose.

C’est de loin le travail le plus difficile que je n’ai jamais fait avec les chevaux. Ca me demande beaucoup de présence, de ressenti, d’ajustement. Et je découvre que certains jours je suis plus susceptible que d’autres, ou au contraire qu’il y a des jours où vraiment je suis bonne avec moi même.

J’ai observé beaucoup de personnes mettre leur chevaux dans un rond de longe, et mettre tellement de pression sur eux qu’ils finissaient par rester avec l’humain juste pour éviter de souffrir. Ceci n’est pas de la liberté pour moi puisque le cheval n’a d’autres choix que de dire oui à la fin. Donc ce choix est finalement un non choix.

Pour moi le travail en liberté est un plongeon à l’intérieur de soi, un moyen de se découvrir, de reconnecter avec tous nos sens pour être au plus près de notre cheval.

Ca demande énormément de temps, d’observation (du cheval et de nous-même). Je ne pense pas qu’il y ait de méthode car c’est une question de feeling. A quel point pouvons nous être en amour avec nous même et notre cheval pour que celui-ci ait envie de rester avec nous ?

Car oui dans le travail en liberté c’est parfois de grands moments de solitude : on veut aller d’un côté, le cheval part de l’autre. On se dit “tiens si on essayait ça” et le cheval nous dit "hum non merci”. Mais ça n’est pas grave, l’important c’est d’essayer. Essayer chaque jour d’être le meilleur possible. Essayer à chaque fois de faire grandir notre relation et l’envie d’être avec nous chez notre cheval.

Parfois les cavaliers ont l’impression qu’on ne fait rien de spécial, qu’on fait juste courir notre cheval comme ça sans but mais en réalité en amont il y a une réflexion, beaucoup de réflexions même, des remises en question à chaque séance, de comment faire mieux. Pas faire mieux en terme de performance. Non. Faire mieux pour notre relation. De nous à nous puis de nous à notre cheval.

Comme être mieux capable de nous décrypter pour pouvoir aussi décrypter notre cheval le mieux possible. Etre capable de distinguer ce qui nous appartient de ce qui lui appartient. Parfois c’est difficile.

En résumé, la liberté est pour un moi un énorme terrain de jeu et d’exploration de moi même d’abord, de la relation ensuite.

J’insiste vraiment sur le soi-même d’abord car c’est vraiment ce que j’ai observer dans mon lien avec mes chevaux : plus je me découvre, plus je suis capable d’être vraiment en lien avec moi-même, plus mes chevaux ont envie d’être en lien avec moi aussi. C’est comme une personne qui s’assume pleinement, elle devient magnétique et on a envie de passer du temps auprès d’elle.

Je vous laisse donc avec cet article. N’hésitez pas à m’écrire pour me dire ce que c’est pour vous le travail en liberté et si ce travail là vous intéresse.

Des bisous

Clothilde

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