Le cheval : mentor émotionnel
Le cheval est un animal de proie.
De par sa nature il est donc extrêmement connecté à son instinct et à ses émotions. Il est présent à lui même et à son environnement à 1000 %. C’est d’ailleurs cela qui lui a permis de survivre depuis des siècles.
On sait aujourd’hui grâce à l’éthologie (discipline scientifique) que le cheval n’ayant pas de cortex pré-frontal développé, il n’est pas capable de planifier, de manipuler, ou de mauvaise intention.
Néanmoins le cheval ressent des émotions d’une manière très similaire à notre espèce (la peur, la colère, la joie). Seulement, il ne mettra pas de pensée autour de ces émotions, il les vivra, les laissera le traverser sans y penser.
C’est pourquoi c’est animal est un fabuleux mentor quand on parle d’émotion.
On s’entend qu’être avec un animal de 500 kilos à nos côtés peut aussi nous procurer pas mal d’émotions.
Ce que j’ai pu observer dans ma pratique avec les chevaux ou avec les humains dans la rééducation du langage, c’est que souvent le blocage dans l’expression vient d’un problème de ressenti : de communication avec soi même.
Le cheval, lui, communique grâce à son ressenti. Dans la nature s’il n’était pas intimement lié à son ressenti il n’aurait pas pu survivre. Aujourd’hui j’ai à coeur de tenir des espaces où nous pouvons observer les émotions qui nous traversent et apprendre à les décoder, tout en jouant avec le côté artistique qu’amènent les émotions.
En rétablissant ce dialogue avec notre propre corps en premier, nous serons à même de mieux communiquer avec nos chevaux et d’être capables de mieux les lire et de mieux les comprendre.
Je vous mets donc ici une synthèse des émotions principales et du message qu’elles portes. Je ne peux que vous inviter à plonger dans votre corps et à découvrir comment chacune d’entre elles se manifestent à l’intérieur de vous.
La colère : Une de vos limites (mentale ou physique) a été franchie.
La tristesse : Vous vous apprêtez à perdre quelque chose (que ce soit matériel ou non) mais c’est dans notre intérêt.
La peur : Quelque chose menace votre bien être.
La vulnérabilité : Quelque chose est sur le point d’être révélé au grand jour.
La culpabilité : Vous vous critiquez par rapport à un comportement destructeur que vous avez eu. Destructeur, négligent ou violent.
La honte : On vous fait jouer les boucs émissaires ou alors vous vous critiquez avec virulence et vous trouvez tous les défauts de la terre.
La jalousie : Quelqu’un d’autre possède ce que vous aimeriez posséder (une situation, un bien, une relation…).
La déception : Vous n’avez pas obtenue ce vous vouliez.
La frustration : Vous n’êtes pas efficace dans ce que vous aimeriez réaliser. Vous n’exprimez pas clairement ce que vous voulez.
L’anxiété, l’agitation : Votre interlocuteur manque de cohérence et vous le sentez (néanmoins ça n’a pas forcément rapport avec vous, rappelez vous de rien prendre personnellement ;) ).
La joie : Vous êtes au bon endroit.
Le chagrin : Vous avez perdu quelque chose ou quelqu’un d’important dans une situation échappant à votre contrôle.
La dépression : Vous êtes vidé énergétiquement. L’âme dit stop et ne veut plus continuer dans cette direction. C’est l’opportunité d’explorer quelle sphère de votre vie vous draine de votre énergie vitale et ne vous procure pas de joie.
Pour en savoir plus à propos des émotions et de comment les chevaux peuvent nous aider dans cette reconnexion à notre ressenti je vous invite à lire le livre de Linda Kohanov " Comme les chevaux, ensemble et puissants”.
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