Intégrité dans notre équitation

J’ai remarqué et je remarque encore sur ce chemin d’une meilleure communication avec mes chevaux, que parfois je me force à être, à faire des choses que je ne suis pas.

Je vous le partage ici car je pense vraiment ne pas être la seule à ressentir ça.

A force d’être conditionnée ou de regarder un peu trop ce qui se passe sur la toile on finit par se perdre dans nos rêves, et ça marche aussi pour nos rêves équestres.

Je vais vous raconter encore un peu ma vie ici en espérant que cela vous donne des pistes de réflexions, ou au moins un nouvel angle de vue.

J’adore marcher le matin ou aller courir, le cardio est vraiment quelque chose que j’aime beaucoup et où je sens que c’est facile pour moi de mettre mon énergie à cet endroit : je me sens libre en étant dehors, j’observe les grands espaces et je respire, j’ai l’impression de ne faire qu’un avec la terre et souvent je suis très émue. Mon corps ne résiste pas lors de grandes randonnées, et j’ai remarqué que mes pensées étaient extrêmement positives.

Dans ce processus de conscience corporelle j’ai aussi observé que lorsque je faisais du yoga ou du renforcement musculaire c’était très difficile pour moi, pour mon corps aussi mais surtout parce que mentalement j’avais vraiment du mal à trouver la motivation et je le voyais plus comme une contrainte, comme quelque chose que je devais faire parce que ça allait m’aider dans mon équitation et dans ma relation avec les chevaux.

Avant de prendre conscience de cela il m’a fallu du temps, pour juste me rendre compte que je n’aimais pas ça, que je le faisais juste parce que ça m’aidait à être ancrée. Je n’ai pas arrêté pour autant, j’ai juste accepter le fait que je n’aimais pas ça et ça a comme débloqué les choses.

Je vous fais maintenant le parallèle avec Tic Tac, un de mes chevaux. Quand je suis rentrée d’Australie, après avoir monté des chevaux de dressage, je retrouvais l’amour de ma vie : Tic Tac. Et là, j’avais tellement d’attentes, de rêves (mon égo avait surtout plein de rêves), et je ne dis pas que c’est mal, ça fait vraiment partie du processus. Mais j’ai tellement jugé mon cheval de ne pas trouver la motivation en carrière, de ne pas aimer le travail à deux pistes. Il le faisait c’est sûr mais je ressentais qu’il n’était pas avec moi, qu’il était ailleurs, quelque part dans sa tête.

Quand j’ai récupéré Tic Tac avec moi dans le Sud de la France, je me suis fixée comme objectif de lui permettre de retrouver son expression, de s’exprimer à nouveau comme il le faisait étant plus jeune. Mais j’abordais encore un peu les choses comme l’ancienne version de moi l’aurai fait : je voulais l’entraîner, le garder physiquement en forme, lui faire réaliser des exercices, du travail. Je l’emmenais aussi beaucoup en extérieur et là je retrouvais mon cheval, j’étais heureuse et lui aussi. Mais je ne sais quoi au fond de moi se disait que ce n’était pas assez (ah oui être heureux n’est pas suffisant, tiens tiens ;) )

Et un jour mon copain m’a dit : “mais c’est pas ça que tu veux, tu lui fais exactement ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse”. Et il avait raison. Et ça m’a sauté aux yeux : Tic Tac aime être dehors mais n’aime pas faire du yoga. Comme moi. Pourquoi compliquer les choses ?

Parfois le mieux est le moins, revenir à son ressenti, à ce qui nous fait du bien.

Deux semaines après cette prise de conscience Tic Tac galopait vers moi dans le manège et mettait des petits coups de cul. Il recommençait à s’exprimer vraiment, parce que sa lui faisait du bien intérieurement et non pas parce que je lui demandais.

Tout ça pour vous dire qu’on ne peut pas changer qui l’on est au fond de nous, ce que nous aimons, ce qui ne veut pas dire qu’on ne doit pas élargir notre vision. Mais toujours garder ce qui nous allume et nous met en joie en fond de nous.

Aussi j’ai découvert peu de temps après cette séance, le travail de @Panther Flow sur Instagram qui venait complètement appuyer ma réflexion. Si tu comprends l’anglais je te conseille vivement d’aller jeter un œil à son travail. C’est basé sur la science et les neuroscience du mouvement, applicable aux humains et aux chevaux.

Si ça t’intéresse, je peux aussi faire un article ici, pour résumé de quoi ça parle ! N’hésite pas à me le faire savoir !

A très vite

Clothilde

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