Cultiver ses graines intérieures
Bonjour tout le monde,
Décidément, ce mois-ci je vous parle beaucoup de la vision.
Quand je dis vision, je pense vision à long terme, genre dans 5/10/15 ans. Et je parle pas vraiment de tous ces trucs d’entreprise où on nous pousse un peu à penser que notre vision à long terme doit forcément se faire dans la croissance perpétuelle et constante au niveau des chiffres.
Je pense à une vision globale de la vie.
Pour moi c’est vraiment plus une vision intérieure, quelque chose que je cherche à ressentir le plus souvent.
Il y a 5 ans je me rappelle je me disais que ce que je voulais le plus au monde c’était être bien chez moi, sans avoir envie d’être constamment ailleurs. D’arriver à être quelque part sans avoir envie d’être immédiatement à un autre endroit. Parce que j’étais épuisée de courir tout le temps, épuisée de ne pas trouver d’endroit où je me sente bien.
Et là cette année mon vision board est axé vraiment autour de mon lieu de vie.
Parce que j’ai enfin trouvé un endroit physique qui corresponde à mes besoins émotionnels. J’ai fait des choix qui semblent vraiment contraire à tout ce qu’on pourrait penser de “raisonnable”.
Des choix plutôt bizarres aux yeux de la société. Mais ces petits choix m’ont amené vers un quotidien qui me plaît, un quotidien plus doux.
Et avec ce quotidien plus doux je suis moins en réaction constante à mon environnement. Avant il y avait toujours des trucs qui me dérangeaient, toujours des choses qui me faisaient sentir anormale, voir complètement folle.
Est-ce que ça veut dire que je suis moins en colère ? Non pas forcément. Mais je suis moins en colère tout le temps.
Ce que je veux dire c’est que quand j’étais orthophoniste j’étais en colère d’être dans un système qui crée des problèmes aux enfants pour ensuite nous demander de les réparer. Ca me mettait hors de moi tout le temps. D’être là, impuissante.
Aujourd’hui bien sûr que ça me met toujours en colère sinon je ne consacrerai pas mon travail à l’expression. C’est juste que j’ai trouvé un cadre qui me convient mieux, dehors, avec les chevaux. Et j’accompagne les personnes qui recherchent le plaisir avec leur cheval. Des personnes en quête d’exploration, pas des personnes persuadées que je vais les guérir.
En vrai, j’ai l’impression de faire exactement le même travail mais dans un autre cadre et avec un autre public qui me correspond mieux.
Et c’est toute la différence.
Bref je m’égard, mais cultiver cette vision intérieure fait partie de notre responsabilité si on ne veut pas se sentir victime. Je comprends que ça puisse faire peur de plonger en soi. Surtout quand c’est pour brasser de la merde (comme on le fait un peu trop souvent dans les séances de psy).
En fait je dirai même que plonger en soi pour créer sa vision ça nous donne confiance. Moi en tout cas c’est l’impression que j’ai. Quand quelque chose vient me challenger, que quelqu’un n’est pas à l’aise avec mes valeurs ou qu’il remet en cause quelque chose de personnel chez moi, ça m’aide à me rappeler pourquoi je fais les choses et à rendre les projections des autres aux autres.
La création d’un tableau de visualisation c’est plonger en soi pour aller vers le plaisir. Pour nous rendre vers un endroit en nous qui nous fait du bien, qui nous apporte sécurité et joie.
Bien sûr que parfois quand on va se heurter à une situation qui est plus difficile pour nous et on va devoir mettre un peu les mains dans le caca.
Pour moi c’est vraiment comme quand tu pars en road trip, tu le fais parce que vraiment ça te fait du bien, tu explores de nouveaux paysages, rencontres de nouvelles personnes. Mais parfois ton van ou ton 4x4 te demande de mettre un peu les mains dans le cambouis pour pouvoir continuer ta route.
C’est ça la vie. Et si on ne regarde pas en nous où on veut aller, ça me semble compliqué de nous y rendre et de poser les actions nécessaires (genre acheter la voiture, faire l’itinéraire en gros, calculer le budget, si on reprend l’idée du road trip).
Vous en pensez quoi vous ?
En tout cas janvier pour moi rime souvent avec revoir ma vision, à faire le trie entre ce qui est juste pour moi. Les endroits où je suis en intégrité avec moi-même et les endroits où je me fourvoie. Cette année janvier est particulièrement intense, je ne sais pas pour vous ?
J’ai l’impression d’être amenée dans plein de situations où je dois vraiment step up pour moi-même. Etre encore plus assumée, arrêter d’avoir peur de déranger, arrêter de chercher toujours l’harmonie à tout prix en oubliant ce que qui est juste pour moi au profit de la relation à l’autre.
C’est challengeant, intense, mais en même temps je sais que j’apprends des compétences nécessaires.
Bref assez discuté, j’ai hâte d’avoir vos ressentis en ce début d’année, comment ça se déroule pour vous, comment vous vous sentez, c’est quoi votre vision pour 2024 ?
Hâte de vous lire, ici ou ailleurs <3